Lorenzaccio ou les désespérés…
Ils seront cinq sur scène – Roy Aernouts, Dagmar Dierick, Lukas De Wolf, Waas Gramser et Kris Van Trier – pour donner vie à Lorenzaccio, archétype du drame romantique au XIXe siècle. Ils seront cinq à célébrer le thème central de l’individu qui s’élève contre l’abus du pouvoir en place. Mais quel est donc le motif ?
L’intérêt public ou l’intérêt individuel ? Musset fait tomber de leur piédestal les Brutus de l’histoire pourvus d’un statut de héros pour laisser voix aux désespérés. Nous sommes à Florence, au XVIe siècle. Tous les esprits s’échauffent à l’idée du meurtre du souverain local, Alexandre de Médicis. Lui festoie, boit, bannit les rebelles et alimente les frustrations. Son cousin, Lorenzo, a raté son rendez-vous avec l’Histoire et est devenu la honte de la famille. Il lui tient lieu de compagnon de débauche et l’utilise pour régler ses histoires d’amour. Lorenzo est un être torturé et solitaire, épris d’absolu. Sous sa fragilité et son infamie apparentes, il bouillonne de ressentiment et veut accomplir un acte grandiose qui le fera sortir de l’ombre et regagner l’amour de sa mère.
Les Marius, fidèles à la relecture de grands répertoires, feront leur miel de cette histoire universelle. Ils incarneront les relations et les situations en jouant avec l’espace, le langage, avec l’humour qui les caractérisent, l’attention mutuelle et la justesse d’un jeu brut, débarrassé de ses acrobaties formelles pour révéler la vérité des êtres. Un théâtre réjouissant, ce que seul le théâtre peut. Et, comme toujours, le public sera accueilli avec un soin tout particulier.
Durée 2h